Rapport - Europe et Eurasie, Stratégie et géopolitique

L'étude qui suit est un antidote au moutonnier et à l'effleuré.

L’Union européenne et l’Asie centrale partagent le même con6nent. En temps normal, de Paris ou de Bruxelles, on peut ainsi partir en voiture vers ce « pivot géographique de l’Histoire » centre asiatique ; région qu’à défaut de ce long voyage, la géopolitique nous incite au moins à observer. Notamment l’Afghanistan où récemment, pas même quatre-vingt mille montagnards fort lowtech ont chassé de chez eux la première puissance armée du monde (de loin). Une Amérique (on le verra plus bas), hypnotisée, paralysée ; enfin noyée par de suaves aristocrates, héritiers de l’empire Moghol – en théorie, ses alliés.

Grande leçon – d’abord pour une Union européenne qui se cherche toujours en matière stratégique. Aux confins himalayens, géopoli6que plus « stratégie indirecte » ont ainsi réalisé l’impensable : battre deux mille milliards de dollars, le hi-tech, une force militaire écrasante. Cela, L’Europe (Bruxelles) doit le réaliser – car c’est sur ce continent partagé et dans ce monde-là, celui qui est ci-après exposé, que l’Europe devra savoir évoluer, surnager ; idéalement, s’imposer.

Dès 1945, Paul Valéry annonce ce monde auquel nous commençons d’appartenir : « Le système des causes qui commande à chacun d’entre nous, s’étendant désormais à la totalité du globe, le fait résonner tout en6er à chaque ébranlement ; il n’y a plus de questions finies pour être finies sur un point… Le temps du monde fini commence ». Depuis et par là-dessus, la « société de l’information » produit sans cesse du flux tendu et de la monochromie : des humains toujours plus pressés et uniformes.

L’étude qui suit est un antidote au moutonnier et à l’effleuré. Revenant aux invariants, aux lointaines mais méconnues origines du désastre afghan : elle ouvre des perspectives, autant sur le négatif (erreurs à éviter) que sur le positif (perspectives, voies à emprunter).

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