Sécurité des femmes et dérives du néo-féminisme
Une civilisation qui se sent coupable d’exister est condamnée à disparaître.
Ces mots, attribués à l’écrivain Jean-François Revel, capturent parfaitement la crise profonde que traverse notre société aujourd’hui. Une crise où nos valeurs fondamentales — la liberté, la justice et la dignité humaine — sont remises en question, fragilisées par des idéologies destructrices.
C’est dans ce contexte que nous sommes réunis aujourd’hui pour discuter de deux dangers majeurs : d’une part, l’insécurité physique et culturelle, d’autre part, les dérives du néo-féminisme. Bien que ces deux problématiques puissent sembler distinctes, elles partagent une origine commune : l’emprise d’une idéologie intersectionnelle qui divise nos sociétés et menace nos libertés fondamentales.
Permettez-moi de commencer par un sujet duquel de nombreux dirigeants, qu’ils soient de gauche ou de droite, ont préféré détourner les yeux. Par idéologie ou par lâcheté, ils ont choisi d’ignorer l’insécurité grandissante, conséquence directe de politiques migratoires irresponsables.
Prenons l’exemple de Cologne, dont tout le monde se souvient, le 31 décembre 2015 : une nuit de cauchemar pour des centaines de femmes allemandes, agressées sexuellement par des groupes de migrants syriens. Ce drame s’est déroulé dans un contexte particulier, lorsque Angela Merkel a ouvert grand les portes de l’Europe à des millions d’immigrés, sans contrôle ni anticipation. Mais le plus révoltant n’est pas seulement l’ampleur des faits. Ce qui choque, c’est le silence complice des médias et de certaines associations féministes, qui ont préféré protéger une idéologie plutôt que défendre les victimes.
Et Cologne, malheureusement, n’est pas une exception. À Milan, lors du Nouvel An 2023, des scènes similaires se sont déroulées. En Grande-Bretagne, les « grooming gangs », composés de membres de la communauté pakistanaise, ont asservi sexuellement des centaines de milliers de jeunes filles britanniques. Des faits horrifiants qui ont été couverts par un silence complice de la classe politique, des travailleurs sociaux, des médias et même de la police, par peur d’être accusés de racisme.
Ces faits ne sont pas de simples incidents. Ils révèlent une insécurité physique grandissante, fruit amer d’une idéologie qui refuse de voir la réalité en face. Une idéologie qui sacrifie la sécurité de ses citoyens sur l’autel de la bien-pensance et du déni.
Passons maintenant à ce qui se présente comme un mouvement d’émancipation, mais qui, dans les faits, trahit les femmes. Le néo-féminisme n’est plus une lutte pour l’égalité ou la justice, mais un outil au service d’une idéologie intersectionnelle qui divise, détruit et inverse les valeurs fondamentales.
Alors que les premiers mouvements féministes appelaient à la libération du corps féminin, le néo-féminisme actuel s’illustre par ses contradictions. Comment peut-on prétendre défendre les femmes tout en promouvant des symboles de soumission comme le voile islamique ? La Commission européenne, elle-même, en a fait la promotion, tout comme le Conseil de l’Europe, à travers des campagnes comme « La liberté dans le hijab. » Au Parlement européen, l’association FEMYSO, affiliée aux Frères musulmans, a été invitée à maintes reprises, se revendiquant du féminisme tout en soutenant une idéologie islamiste.
Mais ce n’est pas tout. Une question fondamentale reste sans réponse : qu’est-ce qu’une femme ? Le néo-féminisme, pris au piège de l’idéologie transgenre, refuse d’y répondre. Résultat : des hommes biologiques participent à des compétitions sportives féminines, brisant les rêves et, parfois, les corps de leurs adversaires. Dans certains cas, comme en boxe, cela conduit à des situations absurdes et dangereuses. Pire encore, dans certains pays, des hommes transgenres sont placés dans des prisons pour femmes, mettant en danger la sécurité des détenues.
Et que dire de la marchandisation du corps féminin ? PMA, GPA, pornographie… Autant de pratiques qui réduisent les femmes à de simples objets de consommation. Où sont les voix féministes pour dénoncer ces dérives ? Où est la défense de la dignité humaine ?
Enfin, cette idéologie pousse à une véritable guerre des sexes, doublée d’un nouveau racialisme. L’homme blanc est présenté comme le coupable universel, l’ennemi à abattre. Cette polarisation constante n’a qu’un but : fragmenter nos sociétés, détruire la confiance entre les sexes et alimenter un climat de haine.
Au cœur de ces dérives, se trouve l’idéologie intersectionnelle, un poison qui ne cherche pas à unir, mais à diviser. Elle fragmente nos sociétés en deux catégories, soit victimes, soit coupables, sapant ainsi les fondements de la justice, de l’égalité et du bon sens.
Étude publiée par la Fondation Patriots for Europe