Assez de l'Euro !

L’euro est-elle la cause principale de la crise ? Pour quelles raisons ?

Pour de nombreuses raisons, mais la raison principale est qu’une monnaie unique pour plusieurs pays différents ne peut pas fonctionner et engendre du chômage. Un pays en difficulté qui ne contrôle pas sa monnaie ne peut pas empêcher les crises. Un pays qui ne contrôle pas sa monnaie ne peut pas avoir d’autonomie et se retrouve dans la situation d’un pays du tiers monde, forcé de supplier pour obtenir l’argent dont il a besoin. C’est la fin de la démocratie et de la liberté.

Aucun peuple ne peut se proclamer maître chez lui s’il n’a pas le contrôle de sa monnaie et de ses frontières. Comme par hasard, c’est exactement ce que l’Union européenne a supprimé.

Voici quelques exemples

Habituellement, un pays avec une économie très forte a également une monnaie forte parce que tout le monde la veut pour pouvoir acheter ses produits. Une monnaie forte provoque une « hausse des prix » des produits de ce pays qui deviennent donc moins avantageux, et tout s’équilibre.

Un pays avec une économie faible, par contre, aura également une monnaie faible parce que ses produits sont moins demandés. Si sa monnaie est dévaluée (ou se déprécie), c’est comme si ce dernier baissait le « prix de vente » de ses produits, qui deviennent ainsi plus compétitifs et davantage recherchés, et dans ce cas également on se dirige vers un rétablissement de l’équilibre.

Avec l’euro, on a un étrange cas dans lequel un pays faible (comme la Grèce) se retrouve avec la même monnaie qu’un pays fort (comme l’Allemagne). Les « prix de vente » de la Grèce seront donc trop chers, tandis que ceux des produits allemands seront trop bas. Il en résulte qu’en Grèce on meurt de faim, tandis qu’en Allemagne on observe un record des exportations.

Il y eut une situation similaire en Argentine, qui a arrimé pendant de nombreuses années son taux de change à celui du dollar américain, finissant par faire défaut en 2001, dont les conséquences (ajoutées à d’autres erreurs) se ressentent encore aujourd’hui.

Réfléchissons-y : tous les pays de l’Europe pour lesquels l’euro représente une monnaie plus forte que la valeur de leurs monnaies nationales sont dans les mêmes conditions : pauvreté et chômage record, indépendamment de la couleur politique des gouvernements, du niveau des impôts et des dépenses publiques ou du niveau de la dette publique.

Si beaucoup de personnes entrent dans un restaurant et que toutes celles qui ont commandé un plat particulier finissent à l’hôpital, il est probable que cela soit dû à la nourriture. Dans le « Restaurant Europe de Mme Merkel », ils vont tous mal, sauf ceux qui n’ont pas commandé le « plat euro » comme l’Angleterre ou les gérants du restaurant (l’Allemagne).

Prenons comme exemple deux autres grands pays : l’Italie et la France

Jusqu’à présent, ils se sont bien défendus, mais leur trop forte monnaie rend leurs produits chaque jour toujours moins avantageux (« prix de vente » trop élevés).

En outre, le chômage est voué à augmenter irrémédiablement parce que leurs citoyens achèteront toujours plus de produits étrangers, qui (ça semble peu important, mais on n’y pense pas toujours) sont fabriqués par des entreprises et des ouvriers étrangers, ce qui entraîne des suppressions d’emplois.

Si le travail disparaît, alors le capital disparaît également pour importer des produits et payer les retraites, et on finit par ne plus pouvoir survivre. La seule solution que ces pays ont mise en œuvre pour importer moins, c’est l’austérité, et donc limiter la consommation avec l’arme des prélèvements obligatoires et des coupes budgétaires, une politique suicidaire qui entraîne la faillite et le chômage.

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