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L'insécurité des femmes : immigration et dérives du néo-féminisme
28 janvier 2025
Les chiffres sont accablants : 80 % des femmes en France craignent de rentrer seules chez elles la nuit, et une femme sur quatre hésite à sortir seule par peur du harcèlement ou des agressions sexuelles. Ces statistiques, qui ne sont qu’un reflet d’une réalité inquiétante, montrent à quel point la question de la sécurité des femmes est devenue centrale dans nos sociétés modernes. Mais ces chiffres ne révèlent qu’une partie du problème, car l’insécurité des femmes ne peut être réduite à des simples statistiques : elle est la conséquence de nombreux facteurs, dont des dynamiques culturelles, sociales et politiques complexes.
L’impact de l’immigration sur la sécurité des femmes
L’un des enjeux majeurs dans cette problématique est l’impact des politiques migratoires sur la sécurité des femmes. Plusieurs études montrent que certaines agressions, notamment sexuelles, sont commises par des individus issus de l’immigration. En France, par exemple, 63 % des agressions sexuelles dans les transports en Île-de-France sont le fait d’étrangers. Si l’on ne peut réduire ces phénomènes à une seule cause, il est évident que des différences culturelles peuvent jouer un rôle dans ces comportements violents, en particulier lorsque certaines communautés entretiennent des visions patriarcales et misogynes de la femme.
Cela soulève une question fondamentale : comment concilier les impératifs humanitaires et l’égalité des sexes dans des sociétés où des tensions liées à l’immigration existent ? Si des politiques migratoires irresponsables peuvent contribuer à accroître l’insécurité, comment réconcilier accueil et protection des femmes ?



Le néo-féminisme : un silence inquiétant
Pendant ce temps, certains courants du néo-féminisme, notamment issus de l’extrême gauche, minimisent ce lien entre immigration et violences. Après les agressions massives de Cologne en 2016, des féministes comme Caroline de Haas et Clémentine Autain ont choisi de se concentrer sur la dénonciation du racisme plutôt que sur la protection des femmes. Cette attitude, que des intellectuelles comme Elisabeth Badinter qualifient de « déni », est jugée irresponsable. Selon elles, le féminisme doit revenir à sa mission première : protéger les femmes, peu importe les considérations politiques.
Catherine Griset, eurodéputée, souligne le silence coupable des médias et des féministes face à des agressions commises par des migrants. Elle cite l’exemple de Cologne : « Ce qui choque, ce n’est pas seulement l’ampleur des agressions, mais aussi l’absence de réaction des médias et des féministes, qui ont préféré protéger une idéologie plutôt que de défendre les victimes. » Ce silence est, selon elle, un des aspects les plus préoccupants de cette crise.
Le néo-féminisme et ses contradictions
Le néo-féminisme, aujourd’hui, semble parfois se trouver pris au piège de ses propres contradictions. Alors que le féminisme d’hier se battait pour l’émancipation et l’égalité des femmes, le néo-féminisme actuel semble bien souvent se détourner de ces objectifs pour se concentrer sur des questions idéologiques telles que la promotion du voile islamique. La question de la soumission des femmes à travers le port du voile soulève une inquiétude : comment peut-on prétendre défendre les droits des femmes tout en promouvant des symboles de soumission ?
Cette contradiction est d’autant plus frappante dans le contexte de la Commission européenne, qui a soutenu des campagnes de promotion du voile comme « La liberté dans le hijab », tout en affirmant lutter pour les droits des femmes. La position néo-féministe face à des symboles de soumission comme le voile est un sujet de plus en plus controversé, qui interroge sur l’avenir du féminisme et de la lutte pour l’égalité des sexes. Cette question revient de manière récurrente dans les discours de Alice Cordier, directrice du collectif Némésis, qui dénonce l’instrumentalisation du féminisme au service d’une idéologie qui, à ses yeux, ne défend plus les femmes mais les divise.





La question du genre : un féminisme sous influence
Mais ce n’est pas tout. Le féminisme actuel semble aussi s’être laissé emporter par l’idéologie transgenre, refusant même de répondre à une question fondamentale : qu’est-ce qu’une femme ? Ce manque de définition claire de ce qu’est une femme dans le discours féministe moderne ouvre un champ d’ambiguïtés, où des hommes biologiques peuvent concourir dans des compétitions féminines ou être placés dans des prisons de femmes, ce qui soulève de nouvelles inquiétudes quant à la sécurité des femmes.
Le féminisme a-t-il ainsi perdu de vue son objectif principal ? Est-ce encore un mouvement de défense des femmes, ou un outil au service d’une idéologie qui ne fait que fragmenter les sexes et les identités ?



Un retour au réel : comment réconcilier les courants féministes ?
Face à ces dérives, le débat actuel appelle un « retour au réel ». Mathilde Androuët, députée européenne, a souligné l’importance de remettre la sécurité des femmes au centre du féminisme et de reconsidérer les politiques migratoires. Le féminisme ne doit pas être un outil d’instrumentalisation politique, mais un mouvement qui protège concrètement les femmes, en tenant compte des réalités sociales, culturelles et économiques actuelles.
Il est donc crucial de se poser la question : jusqu’où peut-on aller pour se faire entendre ? Peut-on réconcilier différents courants féministes, notamment ceux qui, comme Alice Cordier, demandent un féminisme de protection, avec ceux qui continuent à ignorer les réalités de l’immigration et de ses conséquences sur la sécurité des femmes ? Le débat est ouvert et exige des réponses audacieuses et pragmatiques.
Agir avant qu’il ne soit trop tard
La priorité doit être donnée à la sécurité des femmes, et cela passe par une politique migratoire plus stricte, un soutien renforcé aux victimes et un féminisme qui ne craint pas de nommer les coupables. Pour garantir un avenir où toutes les femmes se sentiront en sécurité, il est temps d’agir concrètement. Il est urgent de remettre la protection des femmes au cœur de la discussion, sans concession et sans idéologie aveugle