Lettre Diplomatie & Défense

Le « Renversement du monde » se poursuit. La globalisation avait trahi la mondialisation, en substituant à l’universalité des contacts entre peuples, civilisations, systèmes, différents, dans le respect de ces différences, le principe d’uniformisation du monde par imposition d’un système économique et juridique qui écrase toutes les différences – ce que Thomas Friedman avait résumé dans son ouvrage à succès planétaire ;  » The world is flat ». Comme l’a si bien analysé récemment Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France en Russie, l’invocation aux « valeurs » est la négation de la diplomatie, et la voie de conflits insolubles.
Si globalisation signifie uniformisation du monde, elle trouve la liberté politique sur son chemin. Liberté politique, c’est-à-dire liberté des peuples de faire leurs lois, de décider de l’accès à leur territoire, d’affirmer leurs moeurs, leurs traditions, leurs modes de vie, eux et pas d’autres, pour eux, et pas pour les autres. Liberté politique, c’est-à-dire autonomie des peuples à décider de ce qui les concerne, eux et pas d’autres ; ni Dieu, ni maître, ni seigneur ni prince, et encore moins multinationales ou Fondations, Gafam ou Cours de Justice. En un mot comme en cent, si la globalisation entend aligner le monde sur les lois, les normes et les moeurs d’une seule Nation, alors la globalisation appelle, commande, légitime la guerre. Et peu importe que cette Nation s’appelle Etats-Unis d’Amérique, Chine, ou en son temps Union soviétique ; toute entreprise de domination mondiale et d’alignement universel condamne ses auteurs à la détestation universelle d’abord, à la destruction ensuite. L’exemple de l’Union soviétique aurait-il été oublié ?

Sommaire

Le dossier géopolitique
  • La rétrocession des îles de Tiran et de Sanafir, une étape-clé dans le rapprochement entre l’Arabie et Israël grâce à la médiation égyptienne
Brèves AE et Défense
  • Proche-Orient
  • Afrique
  • Europe
  • Asie
Rétrospective historique
  • L’aire Indo-Pacifique

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